29.09.2025
Le 28 septembre, le peuple a approuvé à 57,73 % l introduction d un impôt foncier sur les résidences secondaires et donc la suppression de la valeur locative. Le groupe de base second oeuvre et techniques du bâtiment regrette cette décision, car cette suppression touche particulièrement les sous-secteurs de la construction et de l enveloppe des bâtiments.
Le 28 septembre 2025, 57,73 % des électeurs suisses ont voté en faveur d'un impôt objectif sur les résidences secondaires. L'acceptation du projet entraîne la suppression de la valeur locative. Le groupe de base « Aménagement et enveloppe des bâtiments » regrette cette décision.
Avec ce changement de système, les propriétaires immobiliers ne peuvent plus déduire les travaux d'entretien de leurs revenus, ce qui a un impact négatif sur les sous-secteurs de l'aménagement et de l'enveloppe des bâtiments.
Lors de la session d'hiver 2024, le Parlement a adopté le dossier de longue date « Changement de système dans l'imposition de la propriété immobilière » (17.400). Dans le cadre d'un changement complet de système, la valeur locative doit également être supprimée. Pour compenser les pertes fiscales, les cantons peuvent introduire un impôt foncier sur les résidences secondaires. Ce nouvel impôt foncier est soumis au référendum obligatoire, sur lequel la population suisse se prononcera le 28 septembre 2025. La valeur locative ne sera supprimée que si le peuple et les cantons acceptent le projet.
Absence d'incitations fiscales pour l'entretien des bâtiments
L'acceptation du projet aurait un impact direct sur les sous-secteurs de la finition, de l'enveloppe des bâtiments et de la construction en Suisse romande. Le changement de système supprimerait les déductions pour l'entretien des bâtiments, les coûts liés aux mesures d'économie d'énergie et de protection de l'environnement, ainsi que les coûts de démolition en vue d'une reconstruction. Les propriétaires immobiliers ne pourront donc plus déduire de leur revenu les frais d'entretien des immeubles qu'ils occupent eux-mêmes. L'incitation fiscale disparaîtrait ainsi. Cela réduirait l'intérêt pour les travaux d'entretien, ce qui se traduirait par des immeubles moins bien entretenus et aurait un impact sur le paysage. Dans le même temps, il faut s'attendre à ce que les travaux d'entretien importants soient anticipés immédiatement après le vote afin de bénéficier encore de la déductibilité fiscale.
Le changement de système compromet la réalisation des objectifs climatiques
Les déductions fiscales pour l'entretien des bâtiments qui contribuent à la réalisation des objectifs énergétiques et climatiques constituent des incitations importantes pour la modernisation ambitieuse des bâtiments. Des incitations sont nécessaires pour rendre les rénovations (énergétiques) attrayantes afin d'augmenter le taux de rénovation en Suisse. C'est la seule façon d'atteindre les objectifs climatiques et énergétiques pour lesquels le peuple suisse s'est prononcé à plusieurs reprises et clairement ces dernières années.
Perte importante de recettes fiscales : les locataires paient pour les propriétaires
Si la valeur locative est supprimée, non seulement le secteur commercial en pâtira, mais la Confédération et les cantons enregistreront également des pertes fiscales. Plusieurs cantons devront compenser ces pertes par des augmentations d'impôts, ce qui aura finalement aussi des répercussions sur les locataires. Les cantons montagneux, en particulier, pourraient envisager des augmentations d'impôts, qui pourraient à leur tour peser davantage sur le secteur commercial.
La suppression de la valeur locative, associée à l'introduction d'un impôt foncier sur les résidences secondaires, est une approche trop peu mûrie pour relever les défis réels. C'est pourquoi le groupe de travail « Aménagement et enveloppe du bâtiment » se prononce clairement contre le projet et recommande de voter « non » le 28 septembre 2025.